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Le Sebo-Blog

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4 décembre 2008

Foot 2 rue : goal surprise

Auteur : Michel Leydier

foot

de Claude, Annie, François, Mick et (le chien) Dagobert à Tag, Gabriel, Toni, Tek, No et Eloïse...

Lorsque l’on travaille en médiathèque on s’imagine prêter des ouvrages que « le professionnel du livre » a murement acquis pour la haute tenue du fonds (avec un « s »), la très grande qualité littéraire, le prestige du nom de l’auteur, la référence bibliographique. Le livre acheté est alors soigneusement préparé, annoté, chroniqué (sur ce blog) et mis en valeur sur une étagère, une table de présentation…. Et puis, y reste souvent.

Mais pour autant, des prêts sont heureusement enregistrés. Penchons nous un peu sur ce qui est « bipé » à l’accueil de votre médiathèque préférée ….. Et là, le bibliothécaire hurle, crie, s’horrifie, et maudit le monde ultra commercial de l’édition. Sortent des rayons des trucs, des machins, d’une pauvreté stylistique rarement atteinte, des textes écrits sans correction, des aberrations (qui ont tout de même été hypocritement achetés, c’est toujours bon pour les statistiques de prêt)… Du moins, c’est ce que l’on pense. A tort ?

Penchons nous encore plus près et prenons un exemple. Courage, ce n’est juste qu’une lecture, il n’y a aucun risque, mes yeux ne souffriront pas, mon cerveau (déjà si monopolisé par d’excellentes et bonnes lectures recommandées, validées labellisées par les bibliothécaires jeunesse) ne se déconnectera pas, et j’ai une bonne assurance vie.

Cobaye sélectionné : « Goal surprise » cela ne vous dit rien, normal… En revanche c’est un titre de la collection (ou série) Foot 2 rue. Hi hi hi, je m’amuse déjà de descendre en flèche ce méfait de la littérature jeunesse.

Réflexe et œil d’expert (ne riez pas !) : analyse de la couverture. Absence d’indication du nom de l’auteur sur la page de couverture, c’est une novélisation (adaptation d’une BD et d’une série d’animation). Ça commence bien, honte de l’auteur ? Je me lance. Caractère gras, phrase courte. Facile. Tiens, en réalité il y a un auteur, il s’agit de Michel Leydier. Mais je le connais ! Est-ce le « bon auteur » de romans policiers pour adulte et jeunesse ? Ben oui… Et ô stupeur (et début de tremblements), il a même été auteur résident invité dans votre médiathèque adorée en 1999… Je feuillette frénétiquement et tombe sur un dossier en fin d’ouvrage. J’hallucine grave (comme le disent les jeunes) un dossier sur la tolérance, le respect et les valeurs humaines… L’ensemble patronné par un organisme international. Une sueur perle sur mon front (petit effet de style sans incidence sur votre lecture), j’attaque la lecture…

…. Que j’achève quelques instants plus tard. SATISFAIT. Pris en flagrant délit de plaisir. C’est léger, court, simple, accessible. Les personnages sont attachants et solidaires, l’histoire tient parfaitement la route, l’humour présent. Et subitement, me reviennent en mémoire mes propres lectures de jeunesse…. Le temps d’avant, d’autrefois, du siècle dernier. L’époque de la bibliothèque verte ou rose d’Hachette avec le club des 5, les Six compagnons… Des histoires d’amis, de bandes, que j’empruntais à ma bibliothèque quasi rurale sous le regard désapprobateur de la bibliothécaire qui mésestimait mes choix de lecture.

Retour à Bezons. Octobre 2007. Le pire est à venir… Je dépose le petit roman sur le bureau, un enfant passe, aperçoit l’ouvrage vert et me demande s’il peut l’emprunter. Echange, discussion, dialogue autour de ce livre. Médiation culturelle comme ils disent dans les colloques. Plaisirs renouvelé avec « Foot 2 rue », poursuite de la discussion enchaînement sur une présentation d’un livre jeunesse de Philippe Delerm (J R DEL) qui s’intitule « en pleine lucarne » et l’espoir que dans quelques années ce jeune lecteur lira aussi « le gardien » de Malcolm Peet (R J PEE). Tout ça grâce à un genre de livres trop souvent zappés, dénigrés, injustement déconsidérés.

Un peu long ce commentaire. J’abrège. D’autant que je meurs d’envie de savoir si Eloïse et Gap ne vont pas un peu plus se rapprocher dans la suite des aventures des bleus de Riffer. Peut-être que les plus jeunes d’entre vous connaissent déjà la réponse et dans ce cas n’hésitez pas à m’en parler !

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4 décembre 2008

Qui a piqué les contrôles de français ?

Genre :  1ère Lecture, humour

Auteur : Fanny Joly et Nicolas de Hirsching

Sujet de rédaction : Vous passez un après-midi avec votre grand-mère, vous avez 1h00.

L’Etat est impliqué dans une affaire extrêmement grave : la tentative de destruction d’un classeur contenant les copies d’une maîtresse… L’enquête indique que l’arrière petit neveu par alliance d’un membre du gouvernement est le commanditaire de cette action terroriste. Si l’affaire est, naturellement, étouffée, il reste à la disposition des lecteurs le dossier complet des épreuves d’une rédaction dont le sujet était : Passez un après-midi avec votre grand-mère.

qui_aLe moins que l’on puisse dire en parcourant les copies, c’est que manifestement, une bonne partie des élèves de cette classe aurait tout entrepris pour que ce classeur disparaisse à jamais… Niveau affligeant, syntaxe inexistante, vocabulaire de niveau crèche (1ère année), imagination farfelue, ubuesque dans cette somme de 23 copies annotées et corrigées par une maitresse qui jamais ne saura qui a piqué les devoirs de français…

Et c’est tant mieux pour nous ! La maîtresse se lâche, craque dans ses annotations, c’est savoureux. Qui n’a jamais rêvé de saisir un crayon rouge pour corriger et sanctionner sévèrement une copie ? Les chouchous, les fayots, les cancres composent des textes irrésistibles qui replongent les plus grands dans des souvenirs de craies et de tableaux noirs. Ils rassureront, surtout, les écoliers qui débutent une nouvelle année scolaire.

Bonne rentrée à tous !

4 décembre 2008

Petit Pierre

Genre :  Théâtre

Auteur : Suzanne Lebeaupetit_pierre

Tournez manège !

C’est l’histoire d’un homme singulier qui naît prématurément en 1909 dans une Europe effervescente. Ce petit Pierre entrera dans l’histoire. Pas la « grande histoire », celle des conflits et des guerres, des traités et des conférences. L’autre.

Celle des hommes et des femmes qui permettent de supporter le cortège de drames qui accompagnent la vie. Qui aurait pu miser sur ce bébé sourd, muet, handicapé ? Qui aurait pu sentir que cet enfant fragile et sensible était doté d’une imagination aussi fertile et enthousiasmante ? Rejeté par l’école, cette « tête de vipère » exercera, faute de mieux, le « métier des innocents » autrement dit garçon vacher. Montré du doigt, insulté, raillé, humilié, il assistera de son étable ou de son pré au cataclysme meurtrier qui déferlera sur l’Europe à deux reprises. Dans le bruit et la fureur, Pierre s’isole et construit. Dans la haine et la folie des hommes, Pierre devient créateur. Il récupère, transforme, détruit, recompose, met en scène ses réalisations métalliques. Peu à peu, il étonne. Son manège s’organise et attire. Avec ses œuvres poétiques et étranges, le petit Pierre se fera un nom : Avezard. Il entrera dans l’histoire de l’art du XXè siècle.

C’est encore une joie de lire ce texte à deux voix de Suzanne Lebeau qui nous conte une vie d’exception. Un texte simple, délicat et sensible qui est une formidable approche de l’histoire et de l’art. Dès les premières lignes on s’attache à ce petit pierre, sans jamais sombrer dans le misérabilisme. Subtil et intelligent.

4 décembre 2008

J'aime pas la poésie !

Genre :  Humour

Auteur : Sharon Creech j_aime_pas

Des a priori vis-à-vis de la poésie ?

C’est la catastrophe absolue ! Voilà que la maîtresse, mademoiselle Stretchberry, oblige tous les élèves de la classe à écrire de la poésie. Tous ! Même les garçons !

Pourtant, c’est bien connu, la poésie, c’est uniquement pour les filles…

Devant sa feuille blanche à grands carreaux, Jack, introverti et timide, est tiraillé. De quel droit la maîtresse peut-elle exiger de ses élèves de se dévoiler intimement ?

Car, c’est bien connu, la poésie, c’est uniquement pour exprimer quelque chose qui fait mal au cœur…

Puisque la consigne est d’exprimer, Jack saisit l’opportunité en écrivant, en prose, dans son journal toute l’horreur que lui procure cet exercice de style. Peu enthousiaste dans les premières pages, l’émotion le submerge à l’écoute d’un poème de Walter Dean Myers… La magie des mots opère, l’écriture se libère, les sentiments s’expriment enfin.

Un roman court conçu dans une forme très originale, avec un ton délicat et pudique pour une histoire à la fois drôle et sensible. A conseiller aux allergiques de la rime…

4 décembre 2008

Erwin & Grenouille

Genre :  Humour, théâtre

Auteur : Bettina Wegenast

erwin

Dormez comme vous aimez....

Erwin a un souci dans la vie : il dort très mal. La solution serait de trouver rapidement un bon lit. Justement, Grenouille, ex prince extrêmement bavard, lui propose de l’accompagner au château. Dans ce château dort, bave et ronfle une princesse dans un lit confortable depuis presque 100 ans. Erwin pourrait alors récupérer le lit et la princesse bien reposée pourrait désenvoûter la grenouille en l’embrassant à pleine bouche.

Encore un formidable détournement de conte dans une version théâtralisée. Humour décapant pour une réflexion sur la recherche du bonheur et de l’amour.

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4 décembre 2008

Prinçusse Klura et le dragon

Genre :  Humour

Auteur : Tormod Haugen

Ils ne se marièrent pas et n’eurent....

C’est le monde à l’envers ! Dans cette histoire, le dragon a enfermé le prince Rethor dans sa caverne. C’est donc au tour d’une princesse de venir le délivrer. Le prince étant de bonne famille, neuf princesses des neufs parties du royaume se lancent dans cette quête dont la prinçusse Klura. Connaissant l’arme fatale qui terrasse et ratatine les dragons, « la chanson en U », elle s’imagine déjà dans les bras d’un prince aimant. C’est oublier les huit autres princesses qui arrivent conjointement à la caverne ! Alors que les princesses combattent le dragon en chantant et braillant à pleins poumons, le prince, dans ce vacarme ambiant, rêverait plutôt d’être libérer par un prince. _

Un concentré d’humour pour aborder la sexualité des enfants avec finesse et naturel.

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